• Qu'est-ce-que la maladie d'Alzheimer ?

    Entre 50 et 70 pour cent des personnes atteintes de démence souffrent de la maladie d'Alzheimer, maladie dégénérative détruisant lentement et progressivement les cellules du cerveau. Cette maladie doit son nom à Aloïs Alzheimer, neurologue allemand qui en 1907 a décrit pour la première fois les symptômes et les caractéristiques neuropathologiques de cette maladie, comme la présence de plaques et de nœuds dans le cerveau. La maladie affecte la mémoire et le fonctionnement mental (réflexion, langage etc.), mais peut également entraîner d'autres problèmes comme la confusion, les troubles du comportement et la désorientation dans l'espace et le temps.

    Au premier abord, les symptômes comme les troubles de la mémoire et la perte des facultés intellectuelles sont tellement légers qu'ils passent inaperçus du malade et de son entourage. Cependant, la maladie progressant, les symptômes se remarquent de plus en plus et commencent à interférer dans les tâches quotidiennes et les activités sociales. Par exemple, les difficultés pratiques rencontrées pour se laver, s'habiller et aller aux toilettes s'aggravent de plus en plus, si bien que le sujet devient totalement dépendant des autres. La maladie d'Alzheimer n'est ni infectieuse ni contagieuse. C'est une maladie mortelle, qui provoque une dégradation générale de l'état de santé. Toutefois, la cause la plus courante de décès est la pneumonie, parce que le système immunitaire s'affaiblit avec la progression de la maladie, et le malade perd du poids. Il est donc plus exposé aux infections de la gorge et des poumons.

    Jadis, le terme « maladie d'Alzheimer » était plutôt utilisé pour désigner une forme de démence présénile, par opposition à la démence sénile. Cependant, il est désormais reconnu que la maladie peut apparaître avant et après 65 ans. Par conséquent, la maladie est souvent appelée démence sénile ou présénile de type Alzheimer, en fonction de l'âge du malade.

  • Qui risque d'être touché ?

    Sur la base de comparaisons entre des malades d'Alzheimer et des sujets sains, les chercheurs pensent qu'il existe un grand nombre de facteurs à risque. En d'autres termes, certaines personnes sont plus susceptibles d'être atteintes de cette maladie que d'autres. Néanmoins, il est improbable que la maladie d'Alzheimer est une seule cause. Il est plus vraisemblable qu'une combinaison de facteurs conduise à son développement, l'importance de chaque facteur variant d'un malade à l'autre.

    • Age
      La maladie d'Alzheimer atteint environ une personne sur vingt après 65 ans, et moins d'une personne sur mille avant 65 ans. Cependant, il est important de noter que, bien que les personnes aient tendance à perdre la mémoire en vieillissant, la grande majorité des octogénaires restent alertes mentalement. En d'autres termes, quoique la maladie d'Alzheimer ait plus de risque d'apparaître avec l'âge, celui-ci n'est pas la cause de la maladie. Néanmoins, des preuves récentes révèlent que les problèmes liés à l'âge, comme l'artériosclérose, peuvent être des facteurs importants. De même, l'espérance de vie étant plus longue que jadis, il y aura certainement de plus en plus de personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer et d'autres formes de démence.
    • Sexe
      Certaines études montrent que les femmes sont plus souvent touchées que les hommes. Cependant, ces études peuvent induire en erreur, puisque les femmes ont une espérance de vie plus longue que les hommes. Par conséquent, si les hommes vivaient aussi longtemps que les femmes et ne mourraient pas entre temps d'autres maladies, il serait à peu près aussi nombreux que les femmes à souffrir de la maladie d'Alzheimer.
    • Facteurs génétiques / Hérédité
      Dans un nombre extrêmement limité de familles, la maladie d'Alzheimer est un trouble génétique dominant. Les membres de ces familles héritent d'un de leurs parents la partie de l'AND (programme génétique) qui cause la maladie. En moyenne, la moitié des enfants de personnes atteintes développeront la maladie. Les membres de ces familles développent la maladie d'Alzheimer à un âge assez jeune, généralement entre 35 et 60 ans. L'âge d'apparition est assez constant au sein d'une même famille.
      Les chercheurs ont découvert un lien entre le chromosome 21 et la maladie d'Alzheimer. Le syndrome de Down, ou trisomie 21, est dû à une anomalie sur ce chromosome. Par conséquent, beaucoup d'enfants trisomiques développeront la maladie d'Alzheimer s'ils atteignent un âge moyen. Mais il est possible qu'ils ne présentent pas tous les symptômes.
    • Traumatisme crânien
      Il a été démontré qu'une personne victime d'une blessure grave à la tête risque de développer la maladie d'Alzheimer. Ce risque augmente, si au moment de la blessure la personne a plus de 50 ans, possède un gène spécifique (apoE4) et perd conscience juste après l'accident.
    • Autres facteurs
      Il n'existe pas de preuve concluante démontrant qu'un groupe particulier de personnes est plus exposé à la maladie d'Alzheimer. La race, la profession, la situation géographique et socio-économique ne sont pas des facteurs déterminants. Toutefois, les personnes avec un niveau d'éducation plus élevé seraient moins exposées que les personnes d'un moindre niveau d'éducation.
  • La maladie d'Alzheimer est-elle héréditaire ?

    La maladie d'Alzheimer n'est généralement pas héréditaire. Elle n'est par conséquent pas due aux gènes qu'une personne aurait hérités de ses parents. Même si dans le passé la maladie d'Alzheimer a été diagnostiquée chez plusieurs membres d'une même famille, cela ne signifie pas nécessairement qu'un autre membre de la famille va la développer, puisque la majorité des cas ne sont pas génétiques. Toutefois, cette maladie étant si courante chez les personnes âgées, il n'est pas inhabituel qu'au moins deux personnes de plus de 65 ans la développent dans une même famille.

    Qu'il y ait ou non déjà des cas de maladie d'Alzheimer dans une famille, chacun risque de développer cette maladie un jour. Cependant, on sait désormais qu'un gène a une incidence sur ce risque. Ce gène se trouve sur le chromosome 19 et est responsable de la production d'une protéine appelée apolipoprotéine E (ApoE). Cette protéine existe sous trois formes principales, dont une rare (ApoE) augmente le risque d'apparition de la maladie d'Alzheimer. Cependant, cette protéine n'est pas la cause de la maladie mais simplement un facteur à risque. Par exemple, la probabilité qu'un quinquagénaire possédant ce gène développe un jour la maladie d'Alzheimer est de deux sur mille, au lieu d'une sur mille. Mais il peut aussi ne jamais la développer. D'une part, seulement la moitié des malades d'Alzheimer présentent ApoE. D'autre part, toutes les personnes possédant ApoE ne souffrent pas de la maladie d'Alzheimer.
  • Existe-t'il un test de dépistage ?

    Il est déconseillé de perdre son temps et son argent avec des tests. Il n'y a aucun moyen de déterminer si un individu développera la maladie d'Alzheimer. Il existe un test de dépistage du gène ApoE, mais il ne permet pas de prédire si un individu développera ou non la maladie d'Alzheimer. Il indique simplement que les risques sont plus grands. En fait, des personnes possédant le gène ApoE ont vécu jusqu'à un âge avancé sans jamais développer la maladie. En revanche, d'autres personnes qui n'ont pas ApoE peuvent être atteint de la maladie d'Alzheimer. Par conséquent, ce test risque d'alarmer ou de rassurer inutilement. Seulement dans quelques familles très rares oú la maladie d'Alzheimer est un trouble génétique dominant, les personnes saines peuvent subir un test de dépistage, qui doit être précédé, accompagné et suivi de conseils complets.
  • Diagnostic

    • Comment la maladie d'Alzheimer est-elle diagnostiquée ?

      La maladie d'Alzheimer est une forme de démence pas qui n'est pas nécessairement provoquée par les mêmes facteurs que les autres formes de démence. Cependant, malgré de multiples recherches, la véritable cause de cette maladie demeure inconnue. Il n'existe aucun test de dépistage. Cette maladie est diagnostiquée par élimination, et grâce à un examen minutieux de l'état physique et mental du patient plutôt que par la recherche d'une preuve réelle de la maladie.

      • Etat physique et mental
        Les soignants et les parents peuvent fournir des informations sur le comportement du malade, c'est-à-dire ses difficultés à s'habiller, à se laver, à gérer ses finances et son travail, à respecter ses rendez-vous, à voyager seul et à utiliser les appareils ménagers notamment. Une évaluation neuropsychologique est généralement effectuée. Il s'agit d'identifier les problèmes éventuels de mémoire, de langage, de planification et d'attention. Un test simple appelé Mini-Mental State est souvent utilisé. La personne doit répondre à des questions comme : quel jour sommes-nous ? Dans quelle ville nous trouvons nous ? Comment s'appelle cet objet (une montre) ? Une autre partie du test consiste à exécuter une série d'instructions simples.

        Un certain nombre de tests peuvent être effectués (prise de sang et analyse d'urine par exemple), afin d'exclure d'autres maladies pouvant expliquer le syndrome démentiel ou des maladies risquant d'aggraver un cas de maladie d'Alzheimer déjà existant. De plus, plusieurs méthodes d'imagerie médicale ont été développées, révélant ainsi d'éventuelles différences entre les cerveaux de malades d'Alzheimer et ceux d'individus sains. Ces examens sans risque et indolores permettent d'examiner le cerveau d'une personne de son vivant. Bien que ces examens ne donnent pas un diagnostic certain de la maladie d'Alzheimer, les docteurs peuvent combiner plusieurs de ces méthodes pour donner plus de poids au diagnostic.

    • Imagerie médicale

      • Imagerie par résonance magnétique
        Permet une image extrêmement détaillée de la structure du cerveau. En superposant une image sur une autre prise quelques mois plus tard, les médecins peuvent déceler des changements dans une certaine zone du cerveau à un stade précoce de la maladie.

      • Tomographie sur ordinateur (CT)
        Permet de mesurer l'épaisseur d'une zone du cerveau qui s'affine rapidement chez les malades d'Alzheimer.

      • Tomographie par émission de photons uniques (SPECT)
        Permet de mesurer l'irrigation sanguine du cerveau, insuffisante chez les malades d'Alzheimer, à cause d'un dysfonctionnement des cellules nerveuses.

      • Tomographie par émission de positrons (PET)
        Cette méthode est souvent limitée aux centres de recherche. Elle permet de détecter des changements dans le mode de fonctionnement du cerveau d'un malade d'Alzheimer. Elle peut par exemple détecter une utilisation anormale du glucose par le cerveau.

    • Différents types de diagnostic
      Trois diagnostics sont possibles : maladie d'Alzheimer possible, probable ou certaine.

      • Maladie d'Alzheimer possible
        Le diagnostic possible est basé sur l'observation de symptômes cliniques et sur la détérioration d'au moins deux fonctions cognitives (mémoire, langage et pensée). Le sujet souffre d'une seconde maladie qui n'est pas considérée comme la cause de la démence, mais qui rend le diagnostic plus incertain.
      • Maladie d'Alzheimer probable
        Le diagnostic est déclaré probable sur la base des mêmes critères utilisés pour le diagnostic possible, mais en l'absence d'une seconde maladie.
      • Maladie d'Alzheimer certaine
        L'identification des plaques et des noeuds, dont la présence dans le cerveau est caractéristique, est la seule manière de confirmer avec certitude le diagnostic de la maladie d'Alzheimer. C'est pourquoi le diagnostic certain ne peut être donné qu'après une biopsie ou une autopsie du cerveau.

    • Faut-il informer le malade du diagnostic ?

      De nos jours, de plus en plus de malades d'Alzheimer connaissent le diagnostic, peut-être à cause d'une plus grande sensibilisation au problème. Certains malades peuvent ne pas vouloir connaître le diagnostic. Cependant, il est généralement admis que tout individu a le droit de décider s'il préfère connaître le diagnostic ou non. Certains sont en faveur de l'information du malade et d'autres contre. Aussi, une fois la décision prise d'informer le malade du diagnostic, la question est de savoir comment informer le malade.
      • Les arguments pour et contre l'information du malade
        Dans beaucoup de cas, le diagnostic est effectué suite aux inquiétudes de la famille. Souvent les malade ne sont pas conscients du problème ou ne veulent pas le reconnaître. Ils ne sont par conséquent pas intéressés par le diagnostic. Certains malades se sentent dépressifs de connaître le diagnostic ou auraient préféré ne pas savoir. Cependant, connaître le diagnostic présente beaucoup d'avantages. Lorsqu'un malade sait qu'il est atteint de la maladie d'Alzheimer et en comprend les implications, il peut prendre les dispositions nécessaires pour profiter pleinement des années de fonctionnement mental relativement bon qui lui restent. Il peut également jouer un rôle actif dans la planification de ses soins, décider qui le soignera, prendre des décisions financières importantes et même décider de participer à la recherche ou envisager de faire don de son cerveau à la science après sa mort.
      • Comment informer le malade du diagnostic
        Certains proches peuvent avoir des difficultés à aborder le sujet. Certains malades souhaiteraient apprendre le diagnostic en privé, tandis que d'autres seraient plus rassurés de l'apprendre en présence de leur famille, qui pourrait les soutenir moralement et émotionnellement. Une autre possibilité est de demander au médecin de se charger d'informer le malade. Le malade peut se rendre seul chez le médecin mais il est peut être nécessaire de l'accompagner. Le médecin peut alors répondre à toutes les questions du soignant et du malade. La façon d'expliquer le diagnostic dépend de la capacité du malade à comprendre. Certains patients peuvent comprendre l'explication de la maladie, sa progression et ses conséquences sur la vie quotidienne, tandis que d'autres sont seulement capables de comprendre qu'ils ont une maladie entraînant des pertes de mémoire. Une fois informés, ils peuvent avoir besoin de soutien pour surmonter la colère, la honte, la peur ou la dépression. Certains sont capables de bénéficier de conseils et de groupes d'entraide, à condition que la maladie ne soit pas trop avancée.

  • Existe-t-il un traitement contre la maladie d'Alzheimer ?

    A ce jour, il n'existe pas de traitement préventif ou curatif contre la maladie d'Alzheimer. Certains médicaments permettent de soulager certains symptômes comme l'agitation, l'anxiété, la dépression, les hallucinations, la confusion et l'insomnie. Malheureusement, ces médicaments ne sont efficaces que chez un nombre limité de patients pour une courte durée et peuvent provoquer des effets secondaires. Par conséquent, il est généralement conseillé d'éviter la médication à moins qu'elle ne s'avère vraiment nécessaire.
    On a découvert que certains malades d'Alzheimer ont des taux réduits d'acétylcholine, neurotransmetteur (substance chimique chargée de transmettre des messages d'une cellule à l'autre) intervenant dans le processus de la mémoire. Des médicaments capables d'inhiber l'enzyme responsable de la destruction de l'acétylcholine sont commercialisés dans certains pays. Chez certains malades, ces médicaments améliorent la mémoire et la concentration. De plus, il a été prouvé qu'ils ont le pouvoir de ralentir temporairement la progression des symptômes. Mais il n'a jamais été démontré qu'ils stoppent ou inversent le processus de détérioration des cellules. Ces médicaments traitent les symptômes, mais ne soignent pas la maladie. La législation étant très différente d'un pays européen à l'autre, il est conseillé en tout cas de consulter un spécialiste.
  • Les principales caractéristiques de la maladie d'Alzheimer

    • Pertes de mémoire
      Les pertes de mémoire peuvent avoir des conséquences sur la vie quotidienne, en provoquant des problèmes de communication, des risques pour la sécurité et des troubles du comportement. Pour comprendre les incidences de la démence sur la mémoire, il faut prendre en considération les différents types de mémoire.
      • Mémoire épisodique
        Mémoire qu'une personne a des événements de sa vie, du plus mondain au plus personnel. La mémoire épisodique est composée des souvenirs classés à court terme (événements survenus au cours de la dernière heure) et des souvenirs classés à long terme (événements antérieurs à une heure). Au début de la maladie, les malades d'Alzheimer semblent se rappeler sans problèmes d'événements anciens mais peuvent par exemple oublier ce qu'ils ont fait cinq minutes avant. La mémoire des événements anciens, bien qu'elle ne soit pas grandement touchée, a tendance à interférer dans les activités présentes. Par conséquent, le malade risque d'avoir d'anciennes habitudes qui ne sont plus d'actualité.
      • Mémoire sémantique
        Mémoire de la signification des mots, par exemple des mots « fleur » et « chien ». Contrairement à la mémoire épisodique, elle n'est pas personnelle mais commune à toutes les personnes qui parlent la même langue. C'est la compréhension partagée de la signification des mots qui permet aux gens d'avoir des conversations sensées. La mémoire épisodique et la mémoire sémantique n'étant pas situées dans la même partie du cerveau, l'une peut être affectée et l'autre non.
      • Mémoire procédurale
        Mémoire de la manière d'exécuter des actions physiques et mentales, comme se servir d'un couteau et d'une fourchette ou jouer aux échecs. La perte de la mémoire procédurale peut entraîner des difficultés pour effectuer des activités routinières comme l'habillage, la toilette et la cuisine. La mémoire procédurale comprend les automatismes. Pour cette raison, certains patients qui ont du mal à trouver leurs mots chantent toujours assez bien. Leur mémoire procédurale est toujours intacte alors que leur mémoire sémantique (la signification des mots) a été endommagée.
    • Les syndromes d'apraxie, d'aphasie et d'agnosie
      • Apraxie
        Terme décrivant l'incapacité de faire des mouvements volontaires et sensés, bien que la masse musculaire, la sensibilité et la coordination soient toujours intactes. Au quotidien, le malade est incapable de lacer ses chaussures, d'ouvrir un robinet, de boutonner un vêtement ou d'allumer la radio.
      • Aphasie
        Terme décrivant la difficulté ou l'incapacité de parler et de comprendre le langage parlé, écrit ou par signes, car le centre nerveux correspondant est touché. L'aphasie peut se manifester de plusieurs manières. Le malade peut substituer au mot correct un mot de sens apparenté (par exemple temps au lieu d'horloge), utiliser un mot erroné mais homophone (par exemple bateau au lieu de manteau) ou utiliser un mot complètement différent sans lien apparent. Accompagné de l'écholalie (répétition involontaire de mots ou de phrases dites par l'interlocuteur), le résultat peut être une forme de discours difficilement compréhensible par les autres ou une sorte de jargon.
      • Agnosie
        Terme décrivant l'incapacité de reconnaître les objets et leur utilisation. Par exemple, une personne frappée d'agnosie peut essayer d'utiliser une fourchette au lieu d'une cuillère, une chaussure au lieu d'une tasse ou un couteau au lieu d'un stylo. Les malades peuvent ne plus reconnaître les gens, non pas parce qu'ils perdent la mémoire mais parce que leur cerveau est incapable de retrouver l'identité d'une personne à partir des informations fournies par les yeux.
    • Communication
      Les malades d'Alzheimer ont des difficultés à parler et à comprendre le langage, ce qui peut entraîner d'autres problèmes. De nombreux patients perdent également la capacité de lire et d'interpréter les signes.
    • Changements de personnalité
      Les malades d'Alzheimer peuvent avoir un comportement complètement étranger à leur caractère. Une personne qui a toujours été calme, polie et amicale peut se comporter de manière agressive ou impolie. Les changements d'humeur brusques et fréquents sont courants.
    • Comportement
      Les déambulations diurnes et nocturnes sont des symptôme répandus. Ces déambulations peuvent avoir plusieurs raisons, qui sont généralement impossibles à identifier à cause des problèmes de communication. Les autres troubles du comportement sont l'incontinence, l'agressivité et la désorientation dans le temps et l'espace.
    • Changements physiques
      Le malade peut perdre du poids même s'il continue à s'alimenter normalement. Ces changements se produisent particulièrement dans les derniers stades de la maladie, lorsque le malade oublie de mâcher ou d'avaler. Un autre problème de la maladie d'Alzheimer est la perte des muscles et, une fois le patient alité, les escarres. En vieillissant, les malades sont de plus en plus vulnérables aux infections. Ainsi, beaucoup meurent de pneumonie.
  • Principales caractéristiques des trois stades de la maladie

    Les malades d'Alzheimer ne souffrent pas tous des mêmes symptômes dans le même ordre, ni avec la même sévérité. Cependant, la progression de la maladie est généralement caractérisée par trois grands stades. Cette description, bien qu'elle ne soit pas exhaustive, permet aux soignants de connaître l'évolution générale de la maladie et de se préparer physiquement et psychologiquement.
    • Premier stade
      Le premier stade est caractérisé par des problèmes de mémoire modérés, comme l'oubli des noms et des numéros de téléphone. Cependant, à cause de leur légèreté, ces problèmes ne sont pas remarqués immédiatement. Par embarras ou inquiétude, le malade peut essayer de masquer le problème aux autres. De même, les parents et les amis essaient peut être de relativiser l'importance du problème, en croyant que les pertes de mémoire sont une conséquence naturelle de l'âge. Toutefois, les problèmes de mémoire rencontrés par les jeunes malades d'Alzheimer risquent moins de passer inaperçus, particulièrement s'ils occupent un emploi qui nécessite une bonne mémoire.

      Les problème de mémoire sont encore aggravés par des difficultés d'attention. Le malade d'Alzheimer peut avoir des difficultés à accomplir des tâches complexes et même à suivre le fil d'une conversation, ce qui dans un contexte professionnel ne passe pas inaperçu longtemps. Le patient a également du mal à trouver ses mots. Ainsi, bien que ces problèmes n'affectent généralement pas l'intérêt du patient pour la communication, il aura tendance à utiliser des mots plus simples et des phrases plus courtes.

      L'orientation dans le temps n'est pas très affectée à ce stade, mais les malades ont du mal à s'orienter dans l'espace (ils déambulent et se perdent même dans un environnement familier comme leur maison). Beaucoup développent des goûts étranges (vestimentaires par exemple) et préfèrent les couleurs vives. D'autres font preuve d'un manque de spontanéité et d'activité, et ont tendance à regarder fixement en étant visiblement incapables de changer la position des yeux.

      Enfin, les patients commencent à avoir des difficultés d'abstraction. L'argent, par exemple, perd sa forme symbolique. Donc, des marchandises ou des services risquent d'être payés plusieurs fois. Ils ont des difficultés à associer des formes géométriques avec des objets réels ; ils peuvent par exemple être incapables de reproduire un cube parce qu'il est trop abstrait.
      Les problèmes susmentionnés sont plus ou moins remarqués en fonction d'un certain nombre de facteurs comme la profession du patient, sa famille, son style de vie et sa personnalité. Cette étape est extrêmement stressante pour le malade, puisqu'il est parfaitement conscient de son état.
    • Deuxième stade
      Au cours du deuxième stade, la sévérité des symptômes oblige généralement les patients à quitter leur emploi et à arrêter de conduire. Ils deviennent donc plus dépendants des autres. Les problèmes de mémoire s'aggravent. Le souvenir des événements récents et lointains s'estompe, bien que ce soit le souvenir des événements lointains qui reste intact le plus longtemps. Ainsi, en voyant leurs petits-enfants, certains malades se rappellent des parents décédés, ce qui peut être dérangeant et faire croire qu'ils sont incapables de différencier les vivants des morts. A cause des pertes de mémoire, les malades risquent de croire que leurs parents et amis ne leur ont pas rendu visite depuis longtemps alors qu'ils viennent juste de partir. De plus, ils peuvent avoir du mal à reconnaître les membres de leur propre famille, le lien entre le visage et le nom ayant disparu.

      Il est de plus en plus difficile pour les malades d'interpréter les stimuli (toucher, goût, vue et ouïe). Cela a des répercussions sur leur vie quotidienne sous forme de perte d'appétit, d'incapacité de lire et d'hallucinations visuelles et auditives. Un problème d'insomnie peut apparaître, puisque la distinction entre le jour et la nuit perd sa signification. Les malades ont tendance à dormir davantage la journée et moins la nuit. Les notions de temps et d'espace sont affectées.

      Les activités quotidiennes comme la toilette et l'habillage deviennent impossible à accomplir seul à cause des pertes de mémoire, de la confusion et des difficultés à manipuler les objets. Les mouvements sont de plus en plus imprécis et désordonnés.

      Les malades sont de moins en moins stables sur leurs pieds et peuvent avoir des accidents à cause de visions doubles. Ils peuvent devenir incontinents suite aux problèmes de mémoire et de communication, aux difficultés pratiques et à la détérioration cérébrale (les signaux n'étant plus enregistrés ou reconnus). De plus, ils souffrent de sautes d'humeur brusques et fréquentes. Ils peuvent se recroqueviller sur eux-mêmes et refuser l'aide. Ils peuvent devenir agités et agressifs ou marcher de long en large.

      Les problèmes de langage s'aggravent. Les malades d'Alzheimer ont de plus en plus de mal à comprendre le langage parlé et écrit, ainsi qu'à parler et à écrire. Il est courant à ce stade qu'ils répètent constamment les mêmes mots ou la même phrase.
    • Troisième stade
      A troisième stade, les malades souffrent de démence sévère. Les fonctions cognitives ont presque totalement disparues. Le patient perd la capacité de comprendre ou d'utiliser le langage et risque de répéter la fin des phrases sans comprendre le sens des mots. L'incontinence devient totale et le malade n'est plus capable de marcher, de s'asseoir, de sourire et d'avaler. Le patient est davantage exposé aux pneumonies. Une fois alité, il risque d'attraper des escarres si on ne le change pas de position régulièrement. Il devient raide, ne réagit plus aux stimuli et peut être agité et irritable. Une surveillance constante est clairement nécessaire à ce stade. Cependant, malgré la sévérité des symptômes, le patient réagit bien au toucher et aux voix familières et douces.

  • Recherche

    Les soignants sont naturellement toujours à la recherche d'information sur le traitement. Cependant, bien qu'il n'existe encore aucun traitement curatif, plusieurs expériences sont en cours pour mettre au point des traitements, découvrir les causes éventuelles de la maladie d'Alzheimer et identifier les facteurs protecteurs et à risque. Etant donné qu'il est impossible de décrire en détail toutes les recherches effectuées ou en cours, les informations ci-dessous concernent quelques domaines de recherche seulement.
    • Aluminium
      L'aluminium est présent dans l'eau du robinet, les déodorants, le thé et les médicaments pour la digestion. Depuis plus de 30 ans, les chercheurs étudient les effets possibles de l'aluminium sur la maladie d'Alzheimer. Toutefois, malgré la poursuite des recherches, il n'existe aucune preuve concluante d'un lien de cause à effet entre l'aluminium et la maladie d'Alzheimer.
    • Médicaments anti-inflammatoires
      Il a été observé que les personnes souffrant d'arthrite rhumatoïde sont moins sujettes à la maladie d'Alzheimer. Ces personnes prennent des anti-inflammatoires à long terme. Les scientifiques pensent donc que les anti-inflammatoires peuvent réduire le risque, retarder le début ou même empêcher le développement de la maladie. Des recherches sont en cours.
    • Aide aux soignants
      Des recherches sont en cours pour identifier les problèmes et les besoins des soignants : type de soutien nécessaire, problèmes rencontrés lors des soins, difficultés pour obtenir un diagnostic et pour prendre des décisions graves, stress et dépression. Ces recherches sont extrêmement importantes pour permettre un soutien, des conseils et des services appropriés pour les soignants.
    • Oestrogène
      Des études montrent que les femmes sous traitement à base d'œstrogène (hormone) après leur ménopause risquent moins d'attraper la maladie d'Alzheimer. Une autre étude réalisée sur une petite échelle a révélé que des femmes atteintes de la maladie d'Alzheimer mais prenant de l'œstrogène connaissaient des améliorations nettes de la mémoire et de l'attention, qui diminuaient à l'arrêt de l'œstrogène. Les chercheurs mènent actuellement une étude approfondie sur les effets de l'œstrogène sur la maladie d'Alzheimer.
    • Génétique
      Les scientifiques recherchent actuellement les facteurs génétiques pouvant expliquer la maladie d'Alzheimer (anomalie causant directement la maladie ou augmentant le risque d'attraper la maladie). Des anomalies dans 4 gènes sur les chromosomes 1, 14, 19 et 21 ont été identifiées.
    • Médicaments
      Les sociétés pharmaceutiques effectuent des recherches approfondies pour trouver des médicaments capables de ralentir la progression de la maladie et d'enrayer les symptômes comme les pertes de mémoire.
    • Tabac
      Certaines études européennes ont révélé que dans des familles présentant une forme héréditaire de la maladie d'Alzheimer, le fait de fumer des cigarettes semble retarder le début de la maladie. En revanche, une étude canadienne indique que les grands fumeurs risquent deux fois plus de développer la maladie d'Alzheimer que ceux qui fument peu ou pas du tout.


       


      Informations extraites du site :

        http://www.alzheimer-europe.org/


       

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